Dans la pratique, la discrimination désigne le fait de traiter différemment des personnes suivant des critères bien déterminés. Actuellement, des millions de personnes sont touchées au moins à une forme de discrimination en France. Sachez que ce fléau est contraire au principe d’égalité des citoyens devant la loi. C’est pour cette raison qu’il est sévèrement réprimé dans tous les pays.
La discrimination directe
Étant considérée comme délibérée, il s’agit de la forme la plus élémentaire et flagrante de discrimination. Généralement, elle se manifeste par le fait qu’une personne est soumise à un traitement de manière moins favorable par rapport à une autre dans une situation comparable sur la base d’un paramètre illégitime et interdit. Dans une telle circonstance, il n’est pas utile de prouver la volonté de l’auteur de l’acte pour conclure l’existence d’une discrimination. Notons que la discrimination directe peut être illustrée par le fait de refuser d’engager une personne en raison de la couleur de sa peau, de licencier un salarié après avoir connu qu’il est porteur d’une maladie sexuellement transmissible, de refuser l’accès aux jeunes enfants dans un restaurant ou de refuser la location d’une maison à un individu ou d’une famille à cause de ses faibles salaires. Sachez que ce phénomène-là est omniprésent dans notre société.
La discrimination indirecte
Dénommée aussi discrimination cachée ou discrimination par suite d’un effet dommageable, car elle est plus délicate que la précédente forme. En principe, il s’agit d’un critère, une mesure ou une pratique apparemment neutre et ne contient aucun traitement manifestement défavorable pour une personne ou un groupe de personnes, cependant son résultat concret peut provoquer une différence de traitement en défaveur d’un groupe d’individus. Il faut noter que ce type de discrimination est très difficile à démontrer et à détecter, car elle se produit souvent de façon inconsciente et non intentionnelle. Donc pour réparer le préjudice subi par la victime, il est indispensable d’adopter une autre norme ou un autre règlement qui va neutraliser l’effet discriminatoire. Pour mieux comprendre cette forme de discrimination, nous allons énumérer quelques exemples :
- L’interdiction d’animaux domestiques : de nos jours, la majorité des lieux publics ou établissements instaure cette règle pour des objectifs d’hygiène et de sécurité. Toutefois, cela pourra avoir un effet discriminatoire pour les personnes handicapées qui utilise un chien guide. Alors, cette norme doit subir certains assouplissements.
- Le calendrier civique : sachez que la plupart des jours fériés dans celle-ci sont copiés par le calendrier des fêtes catholiques. Et cela peut être dommageable à l’égard des autres groupes religieux minoritaires. Alors, un accommodement est à envisager.
- L’occupation des postes à plein temps par les hommes dans une entreprise : lorsque le règlement de cet organisme prévoit que la promotion de ses postes est destinée à 100% aux hommes, cela aura un impact discriminatoire à l’égard des femmes. Donc, il est souhaitable d’aménager cette mesure.
La discrimination systémique
D’une manière générale, elle constitue une circonstance d’inégalité de traitement cumulative entrainée par un ensemble de décisions, des pratiques et des attitudes individuelles ou institutionnelles adoptées sans tenir compte des caractéristiques des groupes d’individus ciblés par l’interdiction de la discrimination. Sachez que dans une telle hypothèse, on peut dire qu’il y a absence de volonté de discriminer. Il faut noter que cette forme de discrimination est très difficile à neutraliser, car elle revêt une dimension systémique.