Notre identité ne se résume plus en la qualité de notre personne physique, avec l’évolution de l’informatique, nous possédons désormais une identité numérique. De notre vivant, cette identité digitale nous permet ce communiqué, et même de réaliser des transactions. Si bien qu’à notre mort, la gestion de cette identité est cruciale pour diverses raisons.
L’identité numérique et son impact sur la vie
Par définition, l’identité numérique regroupe toutes les données qu’une personne met à la disposition du public sur internet. Par conséquent, une identité numérique est l’ensemble des données que nous publiions via les réseaux sociaux ou encore les blogs et autres services réclamant l’ouverture d’un compte. Ces données peuvent être des photos, des contacts ou encore du courrier. Une identité numérique est donc aussi importante que notre identité physique, car en plus de nous identifier sur le réseau, il peut également influer sur notre vie numérique et donc physique.
Dans bon nombre de cas, une bonne réputation numérique permet d’avoir de la notoriété et de la crédibilité au sein du réseau et donc dans le monde réel. On peut en avoir un exemple concret sur les réseaux sociaux avec les influenceurs, ou encore les sites de rencontre et de recrutement qui base une bonne partie de leur résultat et de leur suggestion sur la réputation numérique des profilés.
La mort numérique aussi concrète que le décès d’une personne
La mort numérique est un concept bien réel, bien qu’avant 2016, aucune législation ne prenne réellement en compte cette réalité. À la mort d’une personne, les données ainsi que les informations lui concernant restent sur le web, si bien que ces données restent exploitables. Par conséquent, la non-considération de cette réalité peut conduire à de graves conséquences.
- L’usurpation d’identité est sans aucun doute le problème le plus récurrent dans cette situation. Si d’une manière logique, il est techniquement impossible d’usurper l’identité d’une personne morte physiquement, sur le Net, c’est différent. En restant actifs, les comptes et données de l’utilisateur mort peuvent être utilisés et exploités ;
- L’exploitation abusive des données du défunt représente la seconde menace d’une mort numérique. Étant morte, la personne concernée, en l’absence de déclarations et de consigne, ne peut réclamer une utilisation abusive ainsi qu’une violation de vie privée ;
Testament numérique, une manière de sauvegarder son identité
À la mort d’une personne, les données définissant son identité numérique perdurent, si bien qu’une procédure de succession sur l’utilisation de ces données est maintenant requise afin de les préserver de toute utilisation inappropriée. Selon la loi stipulée par le Décret. N° 2019-536 du 29 mai 2019, art. 123 et 124, toute personne désireuse de recevoir l’autorisation d’utiliser ou d’exploiter des données à caractères personnels d’une personne décédée, doivent posséder des preuves en leur qualité d’héritier. De ce fait, il est possible pour une personne d’inscrire dans son testament la gestion de ces données personnelles après sa mort. Le testament peut être de simples directives ou bien la légation de la gestion complète des données. Pour en savoir plus sur les testaments, cliquez ici.