La législation internationale souligne qu’au même titre que la cocaïne, le cannabis et ses dérivés restent des substances considérées comme favorisant fortement l’abus. Toutefois, les dernières nouvelles indiquent que l’ONU reconnaît officiellement l’utilité médicale du cannabis.
La CND affirme l’utilité médicale du cannabis
Selon leur classement dans l’annexe IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, le cannabis et sa résine étaient jusqu’ici considérés comme la catégorie la plus restrictive. Cette catégorie regroupe les substances répertoriées accentuant fortement l’abus et ont un très faible (ou aucun) intérêt médical. Suite aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), lors de la 63e session de la CND, le vote très serré a tout changé.
Rappelons qu’en 2019, cette dernière a demandé des études scientifiques à l’appui en vue d’enlever ces substances de l’annexe IV étant donné qu’elles présentent un grand potentiel thérapeutique. Désormais, au même titre que la morphine ou l’opium, le cannabis pourra donc être utilisé dans la fabrication de médicaments, et ce, sans que son utilisation soit accablée par l’ONU comme avant.
Au sein de l’ONU, l’organe décidant quelles substances sont considérées comme des drogues au vu du droit international est la CND. La Commission des stupéfiants des Nations unies a récemment approuvé la reclassification du cannabis et de sa résine dans les conventions internationales, en reconnaissant de fait son utilité médicale.
Une déclassification symbolique
Les instances internationales sur le contrôle des drogues sont des organes habitués à l’inertie, et il est rare qu’un vote fasse bouger aussi distinctement les lignes. « C’est la première fois depuis 1916 que l’on reconnaît, au niveau international, l’intérêt thérapeutique du cannabis. Depuis plus d’un siècle, les conventions internationales sur les drogues maintenaient que ce produit était dangereux et sans intérêt médical. En 2020, l’ONU reconnaît le contraire », explique Yann Bisiou, maître de conférences à l’université Montpellier-III et spécialiste du droit de la drogue. Mais tout historique qu’elle soit, cette « déclassification » comporte une grande part de symbolique.
Légalisé, dépénalisé puis prescrit
Alors qu’une semaine plutôt, le cannabidiol (CBD), une molécule aux effets relaxants était encore statuée par la justice européenne comme un produit non stupéfiant. Cette molécule présente dans la plante de cannabis est pourtant considérée comme un stupéfiant selon la législation internationale des stupéfiants.
Désormais, le cannabis débarque dans l’annexe I de la convention de 1961. Cette dernière est bien évidemment moins restrictive que l’annexe IV concernant l’utilisation médicale, mais elle recense quand même des substances qui favorisent fortement l’abus, tout comme la cocaïne par exemple. Comme l’ont fait le Canada ou l’Uruguay, les pays qui le légaliseraient désobéiraient toujours à la législation internationale. Pour connaître tous les détails concernant le cannabis, https://www.info-cbd.ch vous livre de nombreuses informations. Déclassé de la liste des drogues les plus dangereuses du monde, cette décision prise par l’OMS pourrait sans doute permettre de faire avancer considérablement la recherche portant sur l’usage médical de cette fameuse plante, le cannabis. Depuis 1916, c’est la première fois que l’on reconnaît l’intérêt thérapeutique du cannabis au niveau international.